Quelques mots pour Ania

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On s’est dit des mots et des regards
Sûrs que l’amitié c’est pour toujours
Ce n’est jamais qu’un « au revoir »
Mais dans dix ans et quelques jours…

Quand le temps aura voyagé
Que nos cheveux auront blanchi
Dans le jardin de nos pensées
Que deviendra-t-il de nos vies…

Les pages de notre histoire
Sont écrites à plusieurs mains
Pour hier nous avons la mémoire
Mais qui peut nous dire si demain …

Un sourire c’est presque rien
Nos prénoms ne sont pas grand-chose
Est-ce que nos silences et nos chagrins
Se fanent aussi comme les roses?…

Nos promesses sont des arpèges
Qui manquent souvent de chaleur
Laissons à d’autres tous ces pièges
Qui nous encombrent le cœur.

Puisque nos vies changent si souvent
Et qu’elles ne font que se croiser
Apprenons avec les enfants
A nous dire adieu sans nous quitter.

Photo et mots: alr © 2015

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Lorsque le temps nous laissera du temps…

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Sa chaise est désormais vide.

Eh oui. Il fallait s’y attendre. Un jour ou l’autre. Au bout de plus de trente ans de service. L’heure de la pension guette. Puis elle arrive, comme un couperet, qui tranche la folle et inexorable course du temps de nos existences.

Celles qui nous avons vécues. Et desquelles il ne nous restera que le sépia des souvenirs égarés dans quelques photos de sourires figés pour toujours.

Et puis, de l’autre côté l’inconnu. Toutes ces nouvelles tranches de vie qu’il nous restera encore à vivre. Maladroites esquisses dans nos rêves.

Nous restera-t-il des regrets?… Des blessures. Un goût amer de toutes ces choses que nous aurions voulu faire autrement. Sans doute que oui. Même sans l’avouer. Par pudeur. Ou rien de tout cela?

Quelle importance?… Puisque rien de ce qui a été ne peut plus être.

Désormais il n’y aura plus que demain. Des nouvelles vies qui s’éveillent à l’aube de chaque jour. Des pages blanches et vierges à écrire en prenant le temps d’exister. Pour ceux qui comptent. Qui nous illuminent le cœur de leur sourire. Pour le bonheur de voire naitre le printemps et s’éveiller un nouvel automne. Savourer Bach. Lire Makine ou Hugo Claus, en écoutant l’incessant déferlement des vagues.

Apprendre à savourer, avec parcimonie, la nonchalance de nos silences rêveurs, cachés dans les rayons de lumière qui transpercent les vitres sales de nos fenêtres qu’il faudra se décider à laver un jour ou l’autre.

Quand le temps nous laissera un peu de temps…

Photo et mots: alr © 2014

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